- 18 Novembre 2018
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- Cote d'Azur
Voici ce que réclament les chauffeurs de VTC azuréens
PAR GRÉGORY LECLERC Mis à jour le 16/05/2019 à 10:25 Publié le 16/05/2019 à 10:25
Les VTC parlementant avec les autorités tandis que les passagers erraient, valise en main. Photo Éric Ottino
Nouveau blocage, ce mercredi, cette fois par des VTC. Ils réclament de pouvoir utiliser les voies de bus, dénoncent une concurrence déloyale de confrères et menacent le Grand Prix de Monaco.
Une nouvelle fois, l’aéroport a été la cible d’un mouvement social.
Mardi, les taxis protestaient contre les VTC. Mercredi, les VTC râlaient après les taxis.
Mais aussi après des VTC. Allez comprendre…
Au centre: les passagers. Déroutés, paniqués, épuisés de pousser leurs bagages, parfois sur 2 kilomètres pour tenter d’échapper au gigantesque bouchon provoqué par le soudain mouvement des VTC au terminal 2.
Le tram a toutefois circulé librement.
Saïd, chauffeur de VTC depuis quatre ans, motivait ses troupes, tandis que les forces de police prenaient position. "On est en grève en réponse à celle des taxis de mardi."
Très vite, Christian Estrosi, maire de Nice, réagissait sur Twitter, réclamant au préfet de débloquer les accès: "Gilets jaunes, VTC, taxis… Les Niçois sont exaspérés. L’état de droit et la libre circulation à l’aéroport, à #Nice06 doivent être rétablis."
Les VTC revendiquent de pouvoir utiliser les voies de bus.
Ils rejoignent les taxis sur ce point. "On met une heure et demie, de l’entrée de Cannes à la Croisette, alors qu’on pourrait passer par ces voies."
UNE CONCURRENCE ENTRE VTC
Les VTC de la Côte d’Azur voient par ailleurs d’un très mauvais œil débarquer près de 5.000 voitures de toute la France.
"Ce sont des VTC qui viennent essentiellement de Lyon, de Paris, et prennent notre chiffre d’affaires. Nous réclamons une sectorisation. Il y a deux ans, Uber avait interdit aux chauffeurs hors région Paca de descendre. Ça s’était très bien passé, même avec les taxis."
Les VTC réclament également du stationnement dédié dans les gares et les aéroports. "Quand nous déposons à Èze, nous sommes verbalisés 35 euros!", s’agace Saïd.
Il demande également que soit mis fin aux multiples contrôles des VTC, estimés "abusifs".
LE GRAND PRIX DE MONACO MENACÉ
Peu après 14 heures, le bouchon engluait les deux terminaux, mais aussi les axes périphériques, dont la route de Grenoble.
Des hôtesses d’Emirates attendaient vainement une navette ; des passagers slalomaient entre les voitures pour tenter, qui de rejoindre son avion, qui de sortir de cet enfer et gagner le centre-ville.
Les navettes du Festival de Cannes étaient, elles, à l’arrêt.
Au milieu du capharnaüm, le directeur départemental de la police aux frontières, Jean-Philippe Nahon, est allé remettre de l’ordre.
Vers 14 h 30, sur la promesse d’un rendez-vous avec le préfet, les VTC mettaient fin au blocage.
Faute de l’obtenir, ils menacent. "Si nous n’avons pas de réponse d’ici le 22 mai, c’est simple. Le 23, c’est le début du Grand Prix de Monaco, nous bloquerons tout! Aujourd’hui nous étions 70, là-bas nous serons 200!"
La guerre taxis-VTC: un premier dossier chaud à désamorcer rapidement pour le nouveau préfet des Alpes-Maritimes.
Si Bernard Gonzalez s’attendait à prendre ses fonctions en foulant paisiblement le tapis rouge de Cannes, c’est raté…
Mardi, lors du premier blocage de l’aéroport, un chauffeur de taxi affirme avoir été renversé par un VTC.
PAR GRÉGORY LECLERC Mis à jour le 16/05/2019 à 10:25 Publié le 16/05/2019 à 10:25

Les VTC parlementant avec les autorités tandis que les passagers erraient, valise en main. Photo Éric Ottino
Nouveau blocage, ce mercredi, cette fois par des VTC. Ils réclament de pouvoir utiliser les voies de bus, dénoncent une concurrence déloyale de confrères et menacent le Grand Prix de Monaco.
Une nouvelle fois, l’aéroport a été la cible d’un mouvement social.
Mardi, les taxis protestaient contre les VTC. Mercredi, les VTC râlaient après les taxis.
Mais aussi après des VTC. Allez comprendre…
Au centre: les passagers. Déroutés, paniqués, épuisés de pousser leurs bagages, parfois sur 2 kilomètres pour tenter d’échapper au gigantesque bouchon provoqué par le soudain mouvement des VTC au terminal 2.
Le tram a toutefois circulé librement.
Saïd, chauffeur de VTC depuis quatre ans, motivait ses troupes, tandis que les forces de police prenaient position. "On est en grève en réponse à celle des taxis de mardi."
Très vite, Christian Estrosi, maire de Nice, réagissait sur Twitter, réclamant au préfet de débloquer les accès: "Gilets jaunes, VTC, taxis… Les Niçois sont exaspérés. L’état de droit et la libre circulation à l’aéroport, à #Nice06 doivent être rétablis."
Les VTC revendiquent de pouvoir utiliser les voies de bus.
Ils rejoignent les taxis sur ce point. "On met une heure et demie, de l’entrée de Cannes à la Croisette, alors qu’on pourrait passer par ces voies."
UNE CONCURRENCE ENTRE VTC
Les VTC de la Côte d’Azur voient par ailleurs d’un très mauvais œil débarquer près de 5.000 voitures de toute la France.
"Ce sont des VTC qui viennent essentiellement de Lyon, de Paris, et prennent notre chiffre d’affaires. Nous réclamons une sectorisation. Il y a deux ans, Uber avait interdit aux chauffeurs hors région Paca de descendre. Ça s’était très bien passé, même avec les taxis."
Les VTC réclament également du stationnement dédié dans les gares et les aéroports. "Quand nous déposons à Èze, nous sommes verbalisés 35 euros!", s’agace Saïd.
Il demande également que soit mis fin aux multiples contrôles des VTC, estimés "abusifs".
LE GRAND PRIX DE MONACO MENACÉ
Peu après 14 heures, le bouchon engluait les deux terminaux, mais aussi les axes périphériques, dont la route de Grenoble.
Des hôtesses d’Emirates attendaient vainement une navette ; des passagers slalomaient entre les voitures pour tenter, qui de rejoindre son avion, qui de sortir de cet enfer et gagner le centre-ville.
Les navettes du Festival de Cannes étaient, elles, à l’arrêt.
Au milieu du capharnaüm, le directeur départemental de la police aux frontières, Jean-Philippe Nahon, est allé remettre de l’ordre.
Vers 14 h 30, sur la promesse d’un rendez-vous avec le préfet, les VTC mettaient fin au blocage.
Faute de l’obtenir, ils menacent. "Si nous n’avons pas de réponse d’ici le 22 mai, c’est simple. Le 23, c’est le début du Grand Prix de Monaco, nous bloquerons tout! Aujourd’hui nous étions 70, là-bas nous serons 200!"
La guerre taxis-VTC: un premier dossier chaud à désamorcer rapidement pour le nouveau préfet des Alpes-Maritimes.
Si Bernard Gonzalez s’attendait à prendre ses fonctions en foulant paisiblement le tapis rouge de Cannes, c’est raté…
Mardi, lors du premier blocage de l’aéroport, un chauffeur de taxi affirme avoir été renversé par un VTC.

