Dans un monde idéal où les rues sont droites, où les usagers de la route respectent le code de la route, les peintures au sol sont visibles. La force de la voiture autonome, c’est-à-dire respecter strictement le code de la route, devient sa faiblesse dans des environnements comme Paris. Par exemple, lors de travaux entre la place de la Concorde et rue Royale, la voiture autonome ne va jamais avancer à certaines heures de la journée en cédant le passage aux autres véhicules.
Prendra-t-elle l’initiative de faire marche arrière derrière un camion-poubelle ? Montera-t-elle sur un trottoir pour éviter un camion de livraison ? Rajoute à cela la complexité juridique et législative. La France est un pays où ça évolue très, très lentement.
À cela s’ajoutent les risques de bugs ou de piratage. Tu dis qu’il y a des caméras à 360 degrés pour prévenir les actes de vandalisme, mais il existe aussi des cagoules à 10 euros pour y remédier.

On peut compter sur l’ingéniosité de certains pour immobiliser ces véhicules : par exemple, poser un cône sur le capot d’une voiture la rend paralysée.
Les personnes qui fantasment sur les voitures autonomes me font penser à celles des années 80, qui pensaient que l’on aurait des soucoupes volantes en l’an 2000. Même si le chauffeur s’est précarisé, il restera encore indispensable pendant longtemps.