- 14 Décembre 2016
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- Localité
- Paris
- Véhicule
- Toyota Prius 4
L'Europe ouvre la porte aux robotaxis, mais que deviendront les chauffeurs ?
Après Uber et Lyft, c'est au tour de Bolt de vouloir lancer un service de taxis autonomes. L'Europe est en retard par rapport aux États-Unis et à la Chine, mais les lignes bougent.
Actifs depuis des années dans certaines villes des États-Unis et de Chine, les robotaxis (ou taxis autonomes) sont absents – à de rares exceptions très locales – en Europe. En cause notamment : une réglementation stricte et fragmentée – chaque pays a ses propres règles sur ce type de véhicules sans conducteur. "Cela complique la montée en puissance des plateformes de mobilité qui doivent repartir de zéro à chaque nouvelle implantation", souligne un acteur présent en Belgique.
Mais les choses pourraient assez rapidement évoluer, avec plusieurs grands acteurs de la mobilité qui annoncent des projets sur le Vieux Continent. Les lignes bougent aussi au niveau de la réglementation, puisque des programmes pilotes de véhicules autonomes de niveau 4 (soit une autonomie quasi-totale du véhicule) sont annoncés ou déjà en cours dans des villes en Allemagne, au Royaume-Uni, en France et en Suisse.
Tous ces acteurs de la mobilité bien implantés en Europe font le même pari : utiliser la technologie chinoise. La plateforme américaine Lyft a ainsi choisi les véhicules du chinois Baidu pour son service de robotaxis qu'elle veut lancer dès l'année prochaine, sous réserve de l'approbation réglementaire, au Royaume-Uni et en Allemagne. Le mois dernier, c'était au tour d'Uber de signer un partenariat avec la start-up chinoise Momenta, spécialisée dans les véhicules autonomes, avec l'idée de tester des robotaxis en Allemagne, là aussi en 2026.
Enfin, ce lundi, on apprenait que la société estonienne de covoiturage Bolt s'associait avec le chinois Pony.ai "dans le but d'ajouter des voitures sans chauffeur à ses services de taxi en Europe"." À plus long terme, notre intention est de nous étendre à plusieurs États membres de l'UE, au fur et à mesure de l'évolution des réglementations et des infrastructures", souligne Bolt qui opère aujourd'hui dans plus de 50 pays, dont la Belgique, et 600 villes.
Selon la société estonienne, ses chauffeurs ne doivent toutefois pas se faire du souci pour leur emploi, du moins pas pour l'instant. "Il faudra du temps avant que les véhicules autonomes puissent être déployés à grande échelle sur le plan commercial, souligne l'entreprise. Pour le "futur prévisible", Bolt continuera ainsi "de s'appuyer sur ses chauffeurs humains". "Même une fois les robotaxis opérationnels, il y aura très probablement toujours des trajets et des zones qui devront être assurés par des chauffeurs humains. Notre objectif est de construire un modèle hybride, combinant véhicules conduits par des humains et véhicules autonomes."
www.lalibre.be
Après Uber et Lyft, c'est au tour de Bolt de vouloir lancer un service de taxis autonomes. L'Europe est en retard par rapport aux États-Unis et à la Chine, mais les lignes bougent.
Actifs depuis des années dans certaines villes des États-Unis et de Chine, les robotaxis (ou taxis autonomes) sont absents – à de rares exceptions très locales – en Europe. En cause notamment : une réglementation stricte et fragmentée – chaque pays a ses propres règles sur ce type de véhicules sans conducteur. "Cela complique la montée en puissance des plateformes de mobilité qui doivent repartir de zéro à chaque nouvelle implantation", souligne un acteur présent en Belgique.
Mais les choses pourraient assez rapidement évoluer, avec plusieurs grands acteurs de la mobilité qui annoncent des projets sur le Vieux Continent. Les lignes bougent aussi au niveau de la réglementation, puisque des programmes pilotes de véhicules autonomes de niveau 4 (soit une autonomie quasi-totale du véhicule) sont annoncés ou déjà en cours dans des villes en Allemagne, au Royaume-Uni, en France et en Suisse.
Tous ces acteurs de la mobilité bien implantés en Europe font le même pari : utiliser la technologie chinoise. La plateforme américaine Lyft a ainsi choisi les véhicules du chinois Baidu pour son service de robotaxis qu'elle veut lancer dès l'année prochaine, sous réserve de l'approbation réglementaire, au Royaume-Uni et en Allemagne. Le mois dernier, c'était au tour d'Uber de signer un partenariat avec la start-up chinoise Momenta, spécialisée dans les véhicules autonomes, avec l'idée de tester des robotaxis en Allemagne, là aussi en 2026.
Enfin, ce lundi, on apprenait que la société estonienne de covoiturage Bolt s'associait avec le chinois Pony.ai "dans le but d'ajouter des voitures sans chauffeur à ses services de taxi en Europe"." À plus long terme, notre intention est de nous étendre à plusieurs États membres de l'UE, au fur et à mesure de l'évolution des réglementations et des infrastructures", souligne Bolt qui opère aujourd'hui dans plus de 50 pays, dont la Belgique, et 600 villes.
Selon la société estonienne, ses chauffeurs ne doivent toutefois pas se faire du souci pour leur emploi, du moins pas pour l'instant. "Il faudra du temps avant que les véhicules autonomes puissent être déployés à grande échelle sur le plan commercial, souligne l'entreprise. Pour le "futur prévisible", Bolt continuera ainsi "de s'appuyer sur ses chauffeurs humains". "Même une fois les robotaxis opérationnels, il y aura très probablement toujours des trajets et des zones qui devront être assurés par des chauffeurs humains. Notre objectif est de construire un modèle hybride, combinant véhicules conduits par des humains et véhicules autonomes."
L'Europe ouvre la porte aux robotaxis, mais que deviendront les chauffeurs ?
Après Uber et Lyft, c'est au tour de Bolt de vouloir lancer un service de taxis autonomes. L'Europe est en retard par rapport aux États-Unis et à la...











