- 22 Novembre 2019
- 40
- 118
- Localité
- Paris
Bonjour mes amis,
Les semaines se suivent et se ressemblent dans une ville jadis enchantée et qui est maintenant en permanence en chantier.
Au gré des courses qui s'enchainent, nos trajectoires se télescopent avec une myriade d'inconnus au visages flous qui, sitôt rencontrés, sont sitôt oubliés.
Ubérisation d'une époque où les interactions sont façonnées par un algorithme qui efface l'humain au profit du seul profit immédiat.
Petit à petit notre âme s'étiole et on se retrouve à courir derrière des miettes comme des poulets à qui on vient de couper la tête et qui bougent encore alors qu'ils ont cessé d'être.
Et puis, sans crier garde, par cette belle matinée de printemps, rue des Dames, un ange m'attend. Carmen est son nom et elle désire rejoindre son bien aimé place des Ternes.
Elle monte avec ses ami(e)s dans le van et très vite je me retrouve sous le charme et le temps est comme suspendu.
Carmen est jolie mais, sa beauté va bien au delà de l'aspect physique.
Elle va se marier et sa plus grande joie est de partager son bonheur avec sa famille et en particulier son adorée grand-mère (querida abuela)
Alors qu'on suffoque sous les montagnes de sottises pondues par les écervelées de la téléréalité voici une jeune fille qui parle avec une voix douce et mélodieuse, respectueuse, qui écoute les autres.
Diction parfaite, pas la moindre once de vulgarité. Ses parents lui ont donné des racines et des ailes et l'aura qui l'entoure est discernable.
Et moi qui n'existe pas, par la magie du hasard, je me retrouve dans le champs gravitationnel de ce halo de lumière et je me surprend à vouloir que le trajet dure plus longtemps.
Je me rappelle, enfin, pourquoi un jour j'ai quitté mon travail monotone dans un bureau pour rejoindre la Grande Remise. Et pourquoi, malgré tout, je suis resté depuis.
Chabé a une jolie formule pour ça : "être dans l'ombre de la lumière"
Poussières d'étoiles, tel un astéroïde dans le vide sidéral qui se rapproche suffisamment pour en être recouvert. Voilà mon opium.
Les semaines se suivent et se ressemblent dans une ville jadis enchantée et qui est maintenant en permanence en chantier.
Au gré des courses qui s'enchainent, nos trajectoires se télescopent avec une myriade d'inconnus au visages flous qui, sitôt rencontrés, sont sitôt oubliés.
Ubérisation d'une époque où les interactions sont façonnées par un algorithme qui efface l'humain au profit du seul profit immédiat.
Petit à petit notre âme s'étiole et on se retrouve à courir derrière des miettes comme des poulets à qui on vient de couper la tête et qui bougent encore alors qu'ils ont cessé d'être.
Et puis, sans crier garde, par cette belle matinée de printemps, rue des Dames, un ange m'attend. Carmen est son nom et elle désire rejoindre son bien aimé place des Ternes.
Elle monte avec ses ami(e)s dans le van et très vite je me retrouve sous le charme et le temps est comme suspendu.
Carmen est jolie mais, sa beauté va bien au delà de l'aspect physique.
Elle va se marier et sa plus grande joie est de partager son bonheur avec sa famille et en particulier son adorée grand-mère (querida abuela)
Alors qu'on suffoque sous les montagnes de sottises pondues par les écervelées de la téléréalité voici une jeune fille qui parle avec une voix douce et mélodieuse, respectueuse, qui écoute les autres.
Diction parfaite, pas la moindre once de vulgarité. Ses parents lui ont donné des racines et des ailes et l'aura qui l'entoure est discernable.
Et moi qui n'existe pas, par la magie du hasard, je me retrouve dans le champs gravitationnel de ce halo de lumière et je me surprend à vouloir que le trajet dure plus longtemps.
Je me rappelle, enfin, pourquoi un jour j'ai quitté mon travail monotone dans un bureau pour rejoindre la Grande Remise. Et pourquoi, malgré tout, je suis resté depuis.
Chabé a une jolie formule pour ça : "être dans l'ombre de la lumière"
Poussières d'étoiles, tel un astéroïde dans le vide sidéral qui se rapproche suffisamment pour en être recouvert. Voilà mon opium.
