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Important Arnaques : Des dizainnes de chauffeurs UBER Belgique soient-disant recherchés...?


Important Arnaques : Des dizainnes de chauffeurs UBER Belgique soient-disant recherchés...?

  • Auteur de la discussion AZF
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AZF

La passion du VTC
PREMIUM
MODO
VTC
14 Décembre 2016
5 694
5 987
Localité
Paris
Véhicule
Toyota Prius 4
ainn
Abdel, 31 ans, a failli se faire avoir en cherchant un emploi en ligne: "J'ai agi à temps"
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"Je ne voudrais pas que d'autres personnes se fassent arnaquer", prévient d’emblée Abdel, père de famille bruxellois. Ce demandeur d’emploi nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous, pour nous faire part d'une tentative d'arnaque dont il a été victime. L’homme de 31 ans est demandeur d’emploi depuis deux ans. Régulièrement, il travaille en tant qu'intérimaire, explique-t-il. Pour trouver des petits boulots, il a l’habitude de se rendre sur 'Indeed', une plateforme utilisée dans de nombreux pays qui propose des offres d'emploi. Chaque jour, 'Indeed' publie des annonces et les demandeurs d'emploi comme Abdel n'ont plus qu'à postuler dans l'espoir d'être sélectionné par un employeur.
Normalement, il faut le temps de consulter les CV
Début février, une offre d'emploi attire l'attention d'Abdel. Elle sollicite l'embauche de dizaines de chauffeurs de voiture en partenariat avec la célèbre plateforme de transport 'Uber'. Le Bruxellois postule: "Immédiatement, je reçois un message du probable employeur qui me demande tous mes documents personnels pour la préparation du contrat de travail. Chose qui m'interpelle car je n'ai même pas encore passé d'entretien. Normalement, il faut le temps de consulter les CV, de les comparer avec les autres candidats, …", se questionne à ce moment-là le trentenaire.
Abdel s'interroge sur la rapidité de la réponse. Une première alerte interne résonne en lui, "un mauvais pressentiment". Mais 'Indeed', le site internet où est publiée l'annonce lui inspire entièrement confiance. Dans le passé, il a déjà trouvé plusieurs jobs en intérim grâce à cette plateforme. Alors pourquoi s'inquiéter cette fois-ci ?

Éléments douteux en série
Abdel s'exécute en partie à la demande de l'employeur. Il lui envoie les deux seuls documents qu'il possède sur son PC : une photocopie de sa carte d'identité et une autre de son permis de conduire. Certainement, la peur de passer à côté d'une offre d'emploi. L'employeur le relance pour les autres données : numéro de carte bancaire mais aussi un acte de naissance. "Jamais, on me l'avait demandé", s'étonne Abdel.
Mais c'est un autre détail qui va davantage interpeller Abdel. Le présumé employeur ne lui demande pas de photocopie de son casier judiciaire: "Un document primordial pour ce type d'emploi', informe le père de famille habitué aux transports de personnes. Enfin, à y jeter un œil de plus près, l'annonce rédigée sur 'Indeed' est truffée de fautes. "Le nombre de fautes d'orthographe pour un employeur est flagrant." Abdel regrette déjà d'avoir envoyé deux documents. Il fait part de ses doutes à son interlocuteur dans un mail. Il ne reçoit pas de réponse.

Une alerte qui passe mal
Le père de famille dit utiliser régulièrement les trottinettes de la plateforme Uber en libre accès à Bruxelles. Pour rappel, Uber n'est pas spécialisé uniquement dans les déplacements VTC, soit en voiture avec chauffeurs. Elle permet aussi la livraison de nourriture à domicile par exemple (UberEats) ou la location de vélos électriques, de trottinettes. Quelques jours après les échanges par mails avec le pseudo employeur, Abdel reçoit une alerte sur son application personnelle Uber, celle qui lui permet de louer des trottinettes. Cette alerte le félicite de mettre en place le processus pour devenir chauffeur 'VTC' Uber. Le Bruxellois tombe de nues.

Plus de peur que de mal
Il contacte immédiatement Uber pour les informer qu'il n'est pas l'auteur de cette inscription et que son identité a plus que probablement été usurpée. Très vite, Uber prend en compte la demande d'Abdel et stoppe la procédure d'inscription. "Ils m'ont conseillé de porter plainte. Il s'avère que cet individu utilise les données personnelles de ses victimes pour ouvrir des contrats frauduleux à différents nom", selon Abdel. En effet, l’intérêt pour l’escroc de créer un compte chauffeur Uber avec une identité volée est simple. Il peut par la suite vendre ce compte ou faire travailler quelqu’un d’autre sur ce même compte: quelqu’un qui n’a pas ou plus de permis de conduire, qui a un casier judiciaire ou encore qui n’a pas de permis de travail, etc. La liste est longue.

Abdel a contacté également l'ONEM: "Je les ai immédiatement prévenus pour pas qu'il me comptabilise une journée de travail. Je leur ai transféré toutes les conversations par mail."
Du coté d'Uber, on se montre rassurant car "pour créer un compte de chauffeur VTC Uber il y a beaucoup de contrôles qui ne peuvent pas être évités avec une copie d'une pièce d'identité et un permis de conduire", nous informe-t-on. Selon Uber, la tentative aurait échoué.
Le but est de voler des données
En Belgique, 'Safe on web' est le site de référence pour toutes les questions de sécurité numérique. Il est géré par le gouvernement fédéral. Andries Bomans en est le porte-parole. Il remarque que la mésaventure d'Abdel est une forme de "phishing", soit une arnaque en ligne. Des personnes peu scrupuleuses n'hésitent pas à pomper les logos, les codes couleur des entreprises qu'ils prétendent représenter. "Le but est de voler des données", rappelle Andries Bomans.
Retour à la source

L'occasion pour le porte-parole de 'Safe on web' Andries Bomans d'émettre quelques recommandations aux demandeurs d'emploi qui scrutent avec attention les annonces postées: "En cas de doutes, mieux vaut toujours se renseigner sur le site officiel de l'entreprise pour voir si l'annonce y figure." Une recommandation également partagée par la plateforme Indeed, elle-même: "Ne vous faites pas berner. Vérifiez auprès de l’employeur que l’offre à laquelle vous avez postulé émane bien de lui." Conseil supplémentaire, se renseigner sur la personne qui vous sollicite: est-elle présente en tant que RH (responsable des ressources humaine) sur le site officiel ou via une plateforme comme Linkedin?
Les escrocs évitent les entretiens face caméra ou par téléphone

Autre élément mis en avant par Indeed pour protéger les chercheurs d'emploi, c'est de porter attention aux adresses mail: "Privilégiez les adresses email professionnelles pouvant être vérifiées et faites attention aux adresses email dans lesquelles le nom d’entreprise a été mal orthographié ou usurpé." Pour rappel, jamais, Abdel n'a eu l'occasion de s'entretenir par téléphone avec le prétendu employeur. . "Insistez pour obtenir une entrevue. Méfiez-vous des offres d’emploi qui n’exigent qu’un court entretien, voire aucun. L
e plus souvent, les scammeurs qui publient des offres de télétravail évitent les entretiens en face à face et préfèrent les services de chat'
", fait savoir Indeed.
Vous avez dit "minimisation des données" ?
En ce qui concerne la transmission des données personnelles comme la photocopie d'une carte d'identité, Safe On Web déconseille de manière générale. Même son de cloche pour l'APD (l'Autorité des protection des données) qui veille au respect des principes fondamentaux de la protection des données en Belgique. Cette autorité préconise le principe dit de "minimisation des données. "Un principe important de la protection des données est qu’un responsable de traitement - dans ce cas-ci : l’organisme qui souhaite trouver un nouveau travailleur - ne peut pas demander plus d’informations que ce qui est nécessaire pour la finalité qu’il poursuit, et donc ici pour la sélection de candidat", explique Aurélie Waetrlinckx, porte-parole de l'APD.

"Si vous répondez à une offre d’emploi, il peut sembler logique de partager des données que l’on retrouverait sur un CV (nom, prénom, expérience, coordonnées, etc.) ou encore une copie de diplôme. Si on vous demande davantage d’informations comme par exemple votre compte en banque dans un premier stade de candidature, cela n’est à première vue pas seulement contraire au principe de minimisation des données, mais devrait même vous paraître suspect", ajoute la porte-parole de l'APD.

Un brin trop tôt
Quant à la question de savoir si le potentiel employeur est en droit de demander un scan d’une carte d’identité ? L'Autorité de protection des données explique "qu'il ne semble dans le cas d’une candidature en ligne a priori pas souhaitable de demander immédiatement à tous les candidats une copie de leur carte d’identité. Il n’est en effet à priori pas nécessaire de vérifier immédiatement l’identité de toutes les personnes qui vont postuler. D’autant plus qu’une procédure de recrutement se compose de différentes phases : il semble tout à fait suffisant de demander des informations personnelles dans une première phase, et de demander des " preuves " d’identité dans une phase plus avancée de la procédure."

> En savoir plus sur les données personnelles durant la recherche d'emploi: cliquez ici.

Pour Abdel, cette mésaventure est une vraie leçon. "Même moi qui a deux ans d'expérience dans la recherche d'emploi, j'ai failli me faire avoir. Si quelqu'un a juste un mois d'expérience il risque d'envoyer son acte de naissance par exemple, et de se faire usurper son identité pour encore autre chose", craint-il.

Le Bruxellois a décidé de ne pas porter plainte, car il estime ne pas avoir subi de dommage direct. "C'était plus une tentative directe. Je ne me sens pas victime dans l'affaire. J'ai agi à temps", conclut Abdel qui a signé récemment un contrat à durée déterminé d'un an transformable en CDI.

INFO: si vous tombez sur des offres d'emploi frauduleuses, 'Safe on web" conseille d'en informer immédiatement l'hébergeur. Exemple: Facebook, Indeed via le formulaire suivant.
 
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Réactions: UZ, Al94 et Mrkenshin



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